Chers Twist40 et Patrice, si l'écriture musicale n'a pas de rapport avec les instruments que vous voulez développer, je n'ai sans doute pas tout compris !
Avant l'invention du piston, les cuivres naturels en toutes tonalités étaient l'usage. Les trompettistes "baroques" d'aujourd'hui manient toujours très bien ces instruments. Cela dit, la combinaison des différentes tonalités de trompettes n'est pas pléthorique. On trouve bcp de répertoire pour deux tonalités de trompette (souvent ré et la). Très rarement au delà. Et pourtant toutes les trompettes dans tous les tons existent, depuis toujours.
Souvenez vous que le répertoire d'opéra est toujours actuellement édité pour instruments naturels, cors et trompettes. A charge pour les instrumentistes de tout transposer.
Si l'écriture musicale, au cours du temps, ne s'est pas developpée pour tous les instruments naturels, qui existaient pourtant, c'est qu'il y a sans doute une raison. Et pourtant, jusqu'à la fin du 19e, alors que les instruments naturels avaient encore leur mot à dire, le langage musical occidental était riche (on est à seulement 3 décennies du "Sacre du Printemps" de Stravinsky... Etonnant !), pourquoi alors les compositeurs n'ont pas utilisé toutes les combinaisons de trompettes ?
Tout simplement parce que l'écriture musicale tonale (ou polytonale) répond à des nécessités de résolution, de "tissage" mélodique et harmonique qui obligeraient de saucissonner le texte d'un instrument à l'autre. Que l'on augmente le nombre de notes disponibles en multipliant les instruments naturels, c'est sans nul doute vrai, mais qu'on multiplie les possibilités de compositions, je n'y crois guère...
Parce que quoiqu'il arrive, on sera en face d'instruments naturels qui - individuellement - ne proposent qu'un arpège.
Tout au mieux pourrons nous avoir un peu plus de possibilités de modulations mais on passera d'un genre "arpègé" dans une tonalité à un autre genre arpègé........ Dans une autre tonalité.
Au delà, quelles possibilités ? Reconstituer des mouvements mélodiques plus riches, certes, mais "une note par-ci, une note par là". Cela risque d'être bien périlleux.