OUI on trouve cela court et on aimerait en écouter, en découvrir un peu plus. Moi aussi je suis resté sur ma faim mais c'est inévitable. C'est déjà bien de lui avoir consacré ce reportage et il faudrait pouvoir encourager la TV a renouveler de telles émissions sur nos Maîtres et artistes français en particulier, car il y en a !
Après, il y a forcément beaucoup de clichés et tout le reportage est axé sur les moments forts de sa carrière, ses plus grands bonheurs, ses plus grands malheurs (la perte de son fils et la mine avec la famille et son fameux copain clarinettiste restés derrière lui). J'ai trouvé de la sincérité dans le personnage (notamment les propos sur sa fille Béatrice) et de la générosité car il en faut pour jouer ainsi (je n'oublierai jamais qu'il avait demandé à ce que je reste essayeur chez Couesnon au moment où il négociait son arrivée chez Couesnon en plus de Stomvi à l'époque) mais n'occultons pas le fait qu'il était simple, pas très instruit et parfois maladroit. L'anecdote de Karajan rapportée par Chancel est excellente et en dit long sur le perosnnage qui est resté un mineur au fond de lui, je veux bien le croire ...
Donc après les grands axes, on aimerait qu'il parle un peu plus de la trompette française, de tous ces concertos qu'il a enregistré et de ses expériences avec Jolivet, Honegger, ... de sa pédagogie et de ce renouveau avec les méthodes d'outre manche, qu'il parle non pas de ses professeurs (dont le grand Sabarich) mais de ses collègues (Jeannoutot, Picavais, Thibaud, ...), etc. ce qui aurait un intérêt énorme pour nous mais je sais qu'il faut que cela reste "tout public".
Ensuite, j'ai apprécié la façon dont il décrit avec honnêteté toutes les expériences qu'il a tenté, notamment dans la variété, le jazz, etc. afin de faire connaître et démocratiser la trompette mais aussi rendre en quelque sorte la musique classique accessible à tous. Attention, tout n'a pas été mauvais (je ne me permettrai pas mais reconnaissons que certaines choses restent discutables) et on ne le remerciera jamais assez pour le nombre de jeunes qu'il a su, notamment par ses démarches, amener à la trompette et qui ont rempli les conservatoires grâce à lui.
Sur ce reportage, je trouve que celui qui en parle le mieux, ça reste Jacques CHANCEL. Entièrement d'accord avec lui pour dire qu'ANDRE est né avec une trompette, qu'il n'y a que lui qui ne sait pas que c'est un génie et qu'il fait "corps" avec son instrument (quelles facilités tout de même, c'est incroyable !! et il y a tellement d'autres séquences qui scotchent tout instrumentiste qui peine à faire péter un Trumpet Tune comme lui !!!, il n'y a qu'à regarder sur You Tube).
Concernant Thierry Caens, parfait et David Guerrier, moyen mais que pouvait-il dire d'autres, vu son jeune âge. Je partage avec lui sa réflexion sur le phrasé et le trait Maurice André qui ressort en chacun de nous dés lors que l'on joue de la trompette car son style nous a marqué et envahi quoi qu'on veuille en dire ou puisse faire. Nous avons tous grandi avec sa trompette dans nos oreilles et pour référence et c'est tant mieux car quelle brillance, quelle générosité, quelle virtuosité (je me répète).
Enfin, car je commence à être long, je retiens aussi de tous les propos que ce fut un travailleur infatiguable (jeune couché sur sa trompette en rentrant du bal - en tournée s'arêtant travailler dans les champs, à l'armée alors qu'il était au CNSM, etc.) et qu'un rêve pareil ne tombe pas seulement du ciel.
Merci pour le témoignage de sa maman qui bouleverse ........ et quelle ressemblance avec son papa. Tous deux doivent et peuvent être fiers de leur petit Maurice !
Que du bonheur et merci Monsieur ANDRE. Bonne retraite et vivement que je revois Nicolas pour parler de tout cela car il a quand même bcp d'anecdotes trompettistiques à raconter ...