Citation du site : metronimo.com Clairon[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]-Instrument à vent en cuivre, naturel, adopté en France depuis 1825 pour les signaux de l'infanterie. Son tube conique est d'un diamètre relativement considérable et d'une longueur théorique de 1 m. 475 pour le ton de
si bémol, ou de 1 m. 314 pour le ton d'
ut, rarement employé.. Le clairon en
si bémol se note en
ut et sonne une seconde majeure au-dessous de la notation. Il a pour étendue :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La note fondamentale,
si bémol, et les sons 7 et 8, difficiles à obtenir, ne sont pas employés. Le timbre du clairon est très sonore, martial, un peu rude. Il convient admirablement à son rôle militaire et presque toutes les armées modernes en font usage. Les mentions du
clairon et du
claronceau qu'on relève chez les écrivains du moyen âge se rapportent à une forme primitive aujourd'hui mal connue. Le
bugle et le
saxhorn sont des perfectionnements, ou des transformations du clairon., opérées en vue d'un usage musical plus étendu.
-On désigne habituellement par le nom de l'instrument le soldat qui en joue. Auprès du glorieux souvenir du clairon de Sidi-Brahim et du clairon d'Inkermann, l'histoire inscrira les traits d'héroïsme de plus d'un clairon de la guerre de 1914-1918.
- On nomme parfois
Clairon le registre aigu de la clarinette.
- Jeu d'orgues (anches) sonnant à l'octave au-dessus de la trompette.
Cor [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Instrument à vent, en cuivre, à embouchure, à tube conique enroulé sur lui-même et que termine un large pavillon.
La mention du cor chez les anciens auteurs français, depuis le XIe s., n'implique aucune certitude quant à la nature de l'instrument, qui se confond avec la corne et le cornet, pour servir aux signaux de guerre et de chasse. Joinville et quelques écrivains postérieurs appellent « cor sarrazinois » un instrument non défini produisant des sons analogues à ceux d' « une cornemuse bien haute ».
L'une des tapisseries de Reims (XVe s.) contient l'image d'une trompette de guerre, dont le tube replié en forme circulaire semble un acheminement vers le cornet de postillon et le cor de chasse. Celui-ci paraît avoir reçu sa forme définitive en France dès le commencement du XVIIe s.
La famille des Chrétien, faiseurs de trompes, de chasse, qui travaillaient à Vernon, puis à Paris, sous Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, donnait à ses instruments des longueurs peu à peu accrues de 0 m. 66 à 1 m. 44.
Le diamètre intérieur d'un cor de chasse de l'époque Louis XIV, à une seule révolution, est de 1 m.
Des signaux mélodiques pour les chasses royales furent composés sous ce règne par Philidor aîné.
Ce répertoire se compléta sous Louis XV par les soins du marquis de Dampierre, dont le nom est resté attaché au modèle de cor simple, ou trompe, a deux tours et demi, encore usité aujourd'hui; on le joue en le tenant d'une seule main, le pavillon en l'air; au repos, les veneurs le portent passé autour du corps; ils pratiquent deux façons, dites « en pleine trompe », ou en force, et « en radouci »; la première manière comprend elle-même trois procédés dits le ton simple, le ton roulé et le ton de vénerie ou « ta-yauté » qui est celui que les musiciens ont imité dans leurs ouvrages descriptifs, comme Philidor, dans
Tom Jones (1765), Méhul, dans l'Ouverture de
La Chasse du jeune Henri (1797), Haydn, dans
Les Saisons (1801).
Des fanfares pour trois et quatre trompes ont été composées dès le XVIIe s.; celle que Rossini a écrite en 1828 pour le baron de Schickler est devenue populaire.
Le cor simple ou trompe de chasse fournit les harmoniques 2 à 16 du son fondamental.
On le construit habituellement, de nos jours, pour la chasse, en ré et quelquefois en mi bémol. Son origine française est si bien reconnue qu'il a conservé dans la langue anglaise le nom de
French horn ou cor français.
Cependant, c'est comme une importation étrangère qu'il s'introduisit dans l'orchestre.
Deux cornistes allemands, engagés par le fermier général La Pouplinière pour sa musique particulière, en jouaient au Concert Spirituel vers 1750, dans des symphonies de Guignon, de Stamitz, de Touchemolin.
L'invention des
corps de rechange, ou plutôt leur adaptation au cor, et la découverte des sons bouchés, datent à peu près de la même époque.
Pour permettre au cor de jouer dans plusieurs tons, les facteurs en divisèrent le tube en deux parties, dont l'une s'étend de l'
embouchure au
boisseau, et l'autre, du boisseau au
pavillon; entre les deux s'introduit le fragment de tube supplémentaire appelé corps ou ton de rechange; l'instrument étant construit en
si bémol, onze corps de rechange, qui s'échelonnent en le faisant baisser chacun d'un demi-ton, portent graduellement la longueur théorique du tube à 5 m. 90 et mettent à la disposition de l'exécutant autant de séries nouvelles d'harmoniques.
A ce perfectionnement essentiel, le corniste Hampel ajouta, dit-on, par une découverte fortuite, l'emploi des sons
bouchés.
Cherchant le meilleur moyen d'obtenir des sons en sourdine, par l'introduction d'un tampon d'ouate dans le pavillon, Hampel s'aperçut qu'en produisant avec sa main gauche une fermeture partielle, il abaissait à volonté chaque son d'un demi-ton.
Les sons ainsi obtenus, qui furent appelés sons bouchés, s'intercalant entre les sons naturels de l'instrument, dits sons ouverts, vinrent en augmenter considérablement les ressources; leur sonorité voilée fut en même temps mise à profit pour des oppositions de coloris.
L'échelle du cor, notée dans le ton d'ut, se trouva constituée ainsi qu'il suit, les notes blanches représentant les sons ouverts, harmoniques 2 à 16 du son fondamental, fournis par l'instrument naturel, et les notes noires les sons bouchés :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tambour
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nom masculin. Caisse cylindrique de bois ou de cuivre, dont chaque extrémité est fermée par une membrane tendue, dite vulgairement
peau d'âne.
La tension des deux membranes se règle par des cordes qui les réunissent à l'extérieur de la caisse et qui sont disposées deux par deux avec des bouclettes glissant de haut en bas pour les rapprocher l'une de l'autre et les raccourcir en les resserrant.
Sous la membrane inférieure sont tendues côte à côte deux cordes de boyau, de façon à toucher la membrane dans toute l'étendue de son diamètre : ces cordes à boyau constituent le timbre de l'instrument.
Lorsque la membrane supérieure entre en vibration sous le choc des baguettes, la membrane inférieure est entraînée à produire un nombre double de vibrations.
Il s'ensuit que l'ébranlement de la membrane supérieure s'affaiblit et que le son des deux membranes réunies retentit à l'octave de celui qu'elles produiraient séparément.
Pour faciliter la vibration de la peau inférieure, on la choisit plus mince que celle qui est soumise à la percussion.
Pour donner au tambour de marche un timbre plus clair, on tend contre la peau inférieure deux ou plusieurs cordes de boyau, retenues par une vis de rappel contre le côté de la caisse.
Les tambours munis de ces cordes sont appelés
caisse claire, par opposition à la caisse roulante, tambour ordinaire d'une forme plus allongée, en bois, sans cordes de boyau, dont le son est mat et plus sourd.
Thoinot Arbeau, dans l'
Orchésographie (1589), dit que le tambour des Français est de bois creux, long , d'environ 2 pieds et demi, estoupé aux deux extrémités de peaux de parchemin, bandées avec des cordeaux.
La figure qu'il en donne le place sous le bras gauche de l'exécutant.
Plus loin il mentionne qu'on met sur le diamètre de l'un des fonds seulement un double cordeau.
Le tambour se bat par une paire de baguettes de bois dont le bout est renflé en forme d'olives.
Les procédés d'exécution se ramènent à deux genres de coups principaux, le
ra et le
fla, et au roulement.
En certains cas, dans une intention particulière, on prescrit des coups frappés sur le bord de la caisse.