Biographie, par FETIS (la Bible !!)
"GEBAUER (Michel- Joseph), fils ainé d'un musicien de régiment, naquit à La Fère(Aisne), en 1763. Il n'était âgé que de quatorze ans lorsqu'il perdit son père, et dès lors il devint le chef de sa famille et le guide de ses frères. Ce fut à cet âge qu'il eut une place de hautbois dans la musique de la garde suisse du roi. A vingt ans, Il fut placé comme alto dans la chapelle de Versailles. Il jouait aussi bien du violon que de plusieurs instruments à vent, et l'on croit qu'il serait devenu un violoniste de premier ordre, s'il n'eut perdu par accident une Phalange du petit doigt de la main gauche. Pour jouer du hautbois, il ajusta à son doigt une phalange mécanique. En 1701, il entra dans le corps de musique de la garde nationale de Paris, qui devint ensuite le noyau du Conservatoire. Appelé dans celle école,en 1704, comme professeur, il y resta sept ans, et n'en sortit qu'en 1809, lorsque le nombre des artistes qui enseignaient dans cet établissement fût réduit de plus de moitié. C'est alors qu'il devint «Chef de musique de la garde des Consuls,
puis de la garde Impériale, et cette époque est celle où il écrivit une immense quantité de marches et pas redoublés qui furent considérés comme ce qu'on psosédait de meilleur en France rance pour la musique militaire. Obligé par sa place à suivre l'armée dans les campagnes de 1805, 1806, 1809 et 1812, il eut occasion d'étudier en Allemagne l'état perfectionné de quelques instruments à vent, et le système de musique militaire qui y était alors en usage ; cette étude ne fut perdue ni pour lui, ni pour la musique de la garde, car il fit à celle-ci plusieur améliorations importantes. Cet artiste recommandable succomba aux fatigues de la retraite de Moscou, dans le mois de décembre 1813. Il était hautboïste de la chapelle de l'empereur Napoléon. On a publié beaucoup d'ouvrages de sa composition, parmi lesquels on
remarque: [...] Plus de deux cents marches ou pas redoublés pour musique militaire et morceaux d'opéras arrangés en harmonie, répandus dans les journaux
d'harmonie publiés [...]."
- C'est suite à a dissolution de la musique de la garde nationale de Paris que le Conservatoire fut créé.
-GEBAUER a remplacé Frédéric BLASIUS comme chef de musique.
- Le sous-chef de musique s'appelait VANDERHAEGEN (plusieurs orthographes possibles), grand musicien de son état, qui a composé près de 40 fanfares pour trompettes. Introuvables dans les archives aujourd'hui...
- Certains prétendent que GEBAUER a remplacé un certain chef GUILLARDEL (qui aurait composé la Marche de Marengo). Ce monsieur n'existe pas (où alors prouvez le moi avec son registre militaire !)
- Gebauer aurait composé la Marche de Marengo (de son vrai nom: "Le Pas de Charge de la Garde Consulaire à Marengo"). En faites ce nom vient du faite que la Musique de la Garde Consulaire aurait joué ce Pas de Charge, à Marengo, car les marches et pas redoublé ne portent pas de nom à l'époque ! Aucune preuve que ce morceau a bien été joué, et cela ne ressemble pas au style de Gebauer. De plus, j'ai du sortir plus de 100 morceaux de l'époque, je n'ai toujours pas retrouvé l'original. La première partition connue date de 1848 (Cf Marco de St Hilaire, Histoire de la Garde Impériale).
- Idem pour les autres marches (Leipzig et Waterloo) dont je n'ai encore trouvé aucune partition et pourtant j'en ai sorti des manuscrits (certains voyaient le jour pour la première fois depuis les années 1800)... les noms ont d'ailleurs été donné bien après le Ier Empire.
- Napoléon Ier n'a jamais demandé, par décret, a Gebauer de créé une Marche des Trainards ! Elles n'existent pas, pur invention du début du XXeme siècle (que l'on doit a Gourdin!) J'ai passé tous les décrets de l'Empire au crible, ou alors je l'ai loupé, et qu'on me le montre ! La batterie 'La boiteuse' a réellement exister, différentes dans chaque régiment (et surtout on ne joue pas sur les cercles et les baguettes, c'est interdit par la loi militaire), MAIS sous le IInd Empire... idem pour toutes les batteries de tambour, ou issues du IInd Empire et modifiée par un seul homme, le TM Charles GOURDIN, qui s'est fait une belle carrière à l'époque grace ça, ou inventée par lui-même.
Voilà en gros un résumé de l'époque !