[tambour] Cordage

Existe-t-il plusieurs façons de "monter" un tambour ?

Perso j'en garde toujours un en exemple pour remonter mais je me demandais s'il existait différentes manières de le faire, s'il y avait des clés différentes, simplement des méthodes !

Et pour poursuivre conaissez-vous des bouquins spécifiques qui détaillerait le montage d'un tambour (sans faire mal aux mains si possible /gjireo ).

P.S. : un Ancien de la BF vient de me faire découvrir comment poser une peau animale sur un tambour, j'en suis tout épaté...

Si il existe un seule façon de monter un tambour, la façon de le corder sur sa phase finale peut différer:

cordage à " la française "
" à " la suisse "
" à " l'américaine "
quelques sites qui expliques ceci :

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Ben ...oui !

LA bonne et LES mauvaises !!!

Concernant les peaux animales, leur montage faisait partie "de mon temps" ( ) de la panoplie du savoir faire de tout tambour digne de ce nom...!

L'arrivée des peaux synthétiques à bigrement simplifié le remplacement des peaux lesquelles en plus ne percent pratiquement jamais.

J'essaie de voir ce que j'ai et si personne ne l'a fait d'ici là, je te ferais un p'tit topo.

Merci senot pour ces infos.

Pour les peaux animales vous pensez qu'on pourrait encore s'en procurer histoire de remonter quelques vieux fûts juste pour le fun.

Je me posais une autre question à propos de ces peaux, comment faisait nos aïeux (pardon krichon ) par temps de pluie, je pense notamment aux Grognards de l'empereur ?

En tous cas je vous remercie encore messieurs pour vos lumières, c'est ainsi que l'on apprécie vraiment ce forum.

niko a écrit:

Merci senot pour ces infos.

Pour les peaux animales vous pensez qu'on pourrait encore s'en procurer histoire de remonter quelques vieux fûts juste pour le fun.

Il y a encore quelques tanneries qui sortent des peaux de veau .

niko a écrit:

Je me posais une autre question à propos de ces peaux, comment faisait nos aïeux (pardon krichon ) par temps de pluie, je pense notamment aux Grognards de l'empereur ?

Ils faisaient comme nous autres il n'y a pas si longtemps (merci pour "les aïeux !! ) cad ils protégeaient un max mais il arrivait un moment où on ne battait plus , il n'y avait plus de son et surtout on perçait les peaux ou elles se décerclaient.

je pense notamment aux Grognards de l'empereur ?

Les tambours de l'époque disposaient de plusieurs peaux lorsqu'ils partaient en campagne, et en changaient souvent notament par temps de pluie ! vers les années 1808 les peaux d' ânes apparurent, car beaucoup plus résitantes aux intempéries, sans pour autant arriver à la résistance des peaux synthétiques d'aujourd'hui. Pour mes " Grognards " nous avons optés pour une peau " textile " d'une qualité exceptionnelle et d'un " son " impeccable. Toutefois au niveau de la sonorité rien ne remplacera " jamais " la peau animale !!

krichon a écrit:

mais il arrivait un moment où on ne battait plus , il n'y avait plus de son et surtout on perçait les peaux ou elles se décerclaient.

Je suis surpris que l'industrie de la tannerie n'ait jamais réussi (ou voulu réussir ?) à adapter ses procédés pour obtenir une peau animale relativement "imperméable". Je suis persuadé que cela est techniquement possible ...mais le marché de la peau de tambour n'est certainement pas assez porteur ...

Il me semble aussi que le prix de la peau animale etait devenu plus chere par rapport au peau synthétique !

Oui , c'était un argument mais le plus important était la facilité d'utilisation des peaux synthétiques : livrées prémontées et pré encaissées et surtout insensibilité à l'humidité et à la pluie !

Et depuis, les peaux synthétiques (Remo, Evans etc..) ont fait elles-même de gros progrès concernant l'aspect, le rendu sonore , la sensation à la frappe ...

pour les problemes de mauvais temps...

vous avez qu'a mettre votre tambour dans un sac poubelle comme ça il sera protegé??? à2



QUOI J'AI DIT UNE CONNERIE.... à9

OLIVE a écrit:

pour les problemes de mauvais temps...
vous avez qu'a mettre votre tambour dans un sac poubelle comme ça il sera protegé??? à2

Tu ne crois pas si bien dire Olive...
Pour mieux assurer lors des services par temps pluvieux, on avait confectionné des espèces de bonnets en plastique transparent de la taille de la caisse et que l'on enfilait par dessus le cercle supérieur , ça tenait avec un élastique . On encaissait un peu pour que le plastique plaque à la peau de frappe et voilà...il pouvait tomber qqs gouttes d'eau , les caisses "sonnaient" quand même !!
C'est vrai que ça ressemblait un peu à un sac poubelle ...!!!
De la vrai bidouille mais ça marchait !!

Toujours pas d'info sur d'éventuels bouquins traitant du sujet ?

à mon avis, en cherchant du coté des joueurs de percus africaines (je pense au djembé qui est très populaire de nos jours et qui a conservé une peau animale...), tu pourrais peut etre trouver ton bonheur

sinon en faisant le tour des magasins de musique (je pense les bonnes vieilles boutiques)

bonne recherche

Salut à tous,

Pour être efficace, le tambour se monte et se règle en position assise. D'abord il faut maintenir les cercles de serrage sur les peaux plastique ; pour cela utiliser deux ou quatre tringles de maintien ( tige filetée de 6 avec un boulon bloqué à l'extrémité, 2 crochets de tambours, et un papillon à l'autre extrémité). Ne pas oublier de placer le timbre boyau ou métal

S'asseoir et placer le tambour bloqué entre les cuisses et les mollets, les jambes étant légèrement allongées; glisser le cordage dans le premier trou du cercle timbre puis introduire le tirant cuir, passer la corde immédiatement dans le trou situé en diagonale sur le cercle de frappe.

Faire coulisser le cordage ; soulever simultanément la corde de sa main droite placée au dessus du cercle frappe en tirant la corde avec sa main gauche sous le cercle timbre, ne pas lâcher l'extrémité du cordage. Ainsi de suite, faire les 20 ou 22 diagonales

Une fois la corde et les tirants cuir montés, il faut tendre doucement la corde et faire deux tours complets ; ensuite retendre du départ et faire un tour complet en serrant plus fort ; puis un 1/2 tour à l'opposé,s 3/4 de tour et enfin un 1/4 de tour. Répéter l'opération en vérifiant et rectifiant par endroit l'encaissement des cercles de serrage sur les peaux qui doivent être uniformément tendues.

Le cordage doit être parfaitement tendu à chaque intervalle. Prérègler le timbre. Pour un bon réglage initial de la corde, les tirants coulissés ne doivent pas dépasser le premier tiers du fût.

A la fin du réglage, éviter le serrage à l'anglaise qui abîme le cordage et n'évite pas au cordage de se détendre. Faire une bannière de noeuds coulissant facile à défaire pour un future serrage.

Pour des tambours montés en peaux plastique ne jamais descendre les tirants cuirs après avoir joué. Par contre c'est recommandé pour les peaux animales.

De temps en temps, refaire ou deux ou trois serrages. Par exemple quand les tirant sont poussés au trois quart du fût.

Par contre je n'ai pas de remède pour éviter de se faire mal aux mains et aux jambes. Il faut parfois accepter de souffrir un peu pour obtenir le maximum de son tambour à corde.

Jeune, j'ai souvent monté et réglé plus de trente tambours par jour. Il était préférable de les finir le soir plutôt que de continuer le lendemain; et pour cause.

J'espère que ces conseils seront utiles à certains tambours.

Si parfois vous passez par Maisons-Laffitte, venez visiter l'atelier. Si vous le souhaite, vous pouver emmener votre tambour, je vous ferais la démonstration.

Philippe

merci pour tes precisions plus qu interessantes !!!!

Ca c'est du conseil !

Merci

Pour mettre tout le monde d'accord je dirais que l'idéal c'est d'avoir deux caisses à sa disposition ; l'une équipée en peaux animales et l'autre en peau plasqtique.
Je fabrique les peaux plastique dont la peau Eureka. Elle est facile à régler et elle imite parfaitement la peau animale. La frappe reste tres souple, plus épaisse qu'une peau de frappe normale d'épaisseur 250/100 et conjuguée avec une peau transparente en 125/100 le résultat est remarquable.
Néanmoins quel régale de travailler la peau animale ! Jusque dans les années 70 on montait presque tous les tambours en peaux naturelles, chèvre et chevrette, veau et veau mort né. Aujourdh'hui une bonne peau naturelle revient chère ; au prix d''achat, il faut ajouter le cercle de roulage et le temps de roulage, sauf pour les quelques grognards qui connaissent la technique.
Concernant les intempéries, oui la peau naturelle craint l'humidité mais trop de chaleur ce n'est pas bon non plus. Combien de timbaliers sont obligés lors de concert en studio de mouiller la peau pour continuer leur registre. D'ou l'importance de l'épaisseur de la peau naturelle, et de l'encaissement initiale modique, la peau travaillant naturellement.
Pour un tambour il ne faut pas oublier de tirer les tirants à la fin du concert.
Les peaux plastique supportent également mal une longue exposition au soleil et les cordages nylon encore moins. Par contre ne jamais relever les tirants cuir. Le plastique tendu ne reprendra jamais sa place et trop encaissée la peau n'est plus performante et ne pourras plus accepter de tension supplémentaires.
Bien que fabricant mes peaux plastique je préfère travailler la peau animale. Le résultat est différent, c'est un autre son, une chaleur différente, un roulement supérieur.
Vous avez compris les gars ! Il vous faut deux tambours ; un pour les giboulées du mois de mai et l'autre en cas de sécheresse au mois d'octobre.
A bientôt.
Philippe.

d'ailleur la peau vient de quel animal ?

mel14 a écrit:

d'ailleur la peau vient de quel animal ?

Mélanie! relis attentivement c'est indiqué dans le corps du message.
A bientôt

Atelier Philippe Rault a écrit:

Mélanie! relis attentivement c'est indiqué dans le corps du message.
A bientôt

arf ! lol desolé j'avais du sauter une ligne !

mel14 a écrit:

d'ailleur la peau vient de quel animal ?

elle ne vient pad d'un animal elle est en plastique elle imite une peau d'animal.

Atelier Philippe Rault a écrit:

Salut à tous,

Pour être efficace, le tambour se monte et se règle en position assise. D'abord il faut maintenir les cercles de serrage sur les peaux plastique ; pour cela utiliser deux ou quatre tringles de maintien ( tige filetée de 6 avec un boulon bloqué à l'extrémité, 2 crochets de tambours, et un papillon à l'autre extrémité).

Philippe

bravo et merci mais comment est la forme des tringles et comment les mettre pour ne pas géner la monte du cordage. j'ai ma p'tite idée mais tu touches trop pour me donner l'envie de te poser la question.
idem j'aimerais avoir des précisions sur la fin du cordage : la première clé après avoir fini la tension des "triangles"
et enfin comment connais-tu la pression de tarage des tringles, est-ce une fois le tambour fini que l'on sais... sinon ces fameuses tringles servent-elles uniquement pour tenir les cerclages et les peaux !

th0337 a écrit:

Atelier Philippe Rault a écrit:

Salut à tous,

Pour être efficace, le tambour se monte et se règle en position assise. D'abord il faut maintenir les cercles de serrage sur les peaux plastique ; pour cela utiliser deux ou quatre tringles de maintien ( tige filetée de 6 avec un boulon bloqué à l'extrémité, 2 crochets de tambours, et un papillon à l'autre extrémité).

Philippe

bravo et merci mais comment est la forme des tringles et comment les mettre pour ne pas géner la monte du cordage. j'ai ma p'tite idée mais tu touches trop pour me donner l'envie de te poser la question.
idem j'aimerais avoir des précisions sur la fin du cordage : la première clé après avoir fini la tension des "triangles"
et enfin comment connais-tu la pression de tarage des tringles, est-ce une fois le tambour fini que l'on sais... sinon ces fameuses tringles servent-elles uniquement pour tenir les cerclages et les peaux !

Salut Malouin,

Une tige filetée de dia 6mm, que tu bombes légèrement en arc de cercle pour éviter que le crochet marque le cercles bois, la longueur doit etre plus longue de 2cm que la hauteur de ton tambour.Tu bloques un boulon à la base, tu glisses un crochet de tambour qui agrippera le cercle de serrage côté timbre, tu prends le 2ieme crochet qui agrippera le cercle frappe, tu le passes dans la tringles et tu visses de deux ou trois filetage le papillon ou écrou de serrage.

Tu prépares quatre tringles identiques.

Tu en positionnes deux , face à face, à proximité des trous du passage du timbre boyau ou métal. Tu peux placer la 3ieme tringle entre le 11ième et le 1er trou départ du cordage et position de la boucle coulissante, l'autre tringle étant positionnée en face, toujours entre les deux trous du passage de la corde.

Tu places les quatre tringles, tu visses les quatres écrous papillon sur la base du crochet de maintient, ne serres pas, positionnes seulement pour les bloquer pour qu'elles ne glisse. Ensuite serres les tringles progressiment en surveillant l'encaissement des peaux.

Les tringles servent à maintenir tes cercles en préparant un encaissement des peaux. Quand tu montes le cordage pense ne lâche jamais son extrémité, garde la dans une main. Arrivé au 11ieme trou, le bout du cordage est passé dans la boucle que tu tires et maintiens avec ta main droite, tu emmènes le cordage, tu passes sous 1er le brin du premier trous puis au dessus du et en dessous 22ième brins du 1er trou ; tu passe ta corde au milieu du noeud préparé et tu serres. NE RETIRES PAS LES TRINGLES.

Ensuite fait deux ou trois tours de pré serrage pour bien positionner les cercles sur les peaux . Puis 1 tour, un demi-tour en face, 3/4 de tour et 1/4 de tour de serrage plus intensif. Ne relache à aucunt moment la tension du cordage. A chaque tour de serrage, tire et bloques le noeud de la boucle.encaissement des peaux. Tu peux retirer les tringles et peaufiner ton réglage.

Le cordage doit être tres bien tendu, tirant descendu au 1/4 maximum. Il faut penser que le cordage se détend toujours, surtout quand il est neuf. Un nouveau serrage est néccessaire quand le trirant descand au 3/4 du fût. Le tirant cuir doit peaufiner le réglage en aucun cas il doit remplacer un mauvais serrage de la corde.

A la fin du serrage, quand les triangles sont sur tension identique, tu bloques le noeud de la boucle en maintenant la tension du dernier triangle. Passes la en dessous du 1er et 22ieme brin. Derrière le 22ième brin, constitue une boucle et fait un noeud coulant, constitue une seconde boucle et passe là dans le noeud coulant pour constituer une drisse.
C'est plus facile à expliquer de visuel que par écrit.

Mais j'espère que tu vas t'y retrouver, il n' y a pas de raison. Sinon à l'occasion passes me voir.

A bientôt et n'oublie pas de saluer Surcouff

Fredy => Atelier Philippe Rault

Ok merci beaucoup, j'imprime car il faut que je relise en 2 ou 3 fois. globalement cela me rassure car c'est ce que je fais à 2 ou 3 choses près.
Des copains utilisent des pinces étaux avec des bouts en plastiques pour garder plus ou moins la même tension d'un triangle à un autre. Nan ! .... bon ? pas bon ?...

Malheureusement tu n'a pas répondu sur la forme des crochets.
Est-ce que c'est le genre de crochet que l'on trouve plus ou moins sur certains tambours américains ou sur certains tambours avec des tirants? Avec une forme assez large et bombée?
En fait, c'est le mot "crochet" qui me fait penser à un crochet des plus banal et qui pour moi abimerait plus le cercle qu'autre chose